L'Observatoire fiscal de l'UE publie aujourd'hui son troisième rapport. Intitulé « Nouvelles formes de concurrence fiscale dans l'Union européenne : une enquête empirique », elle vise à faire le point sur la concurrence fiscale à laquelle individus sont confrontés au sein de l'UE.
Un phénomène économique méconnu…
La concurrence fiscale qui fait référence à la compétition entre les pays pour attirer des gens dans leur pays en leur faire payer moins d'impôts, est un phénomène économique majeur.
Il influence directement les politiques fiscales des États, y compris celles de l'UE. Une concurrence fiscale importante au sein de l'UE mène les pays à s'engager dans un nivellement par le bas, ce qui a une influence directe sur la répartition des impôts dans les pays d'origine et de destination de ces nouveaux contribuables.
C'est un phénomène qui cible les contribuables étrangers à revenu élevé et les multinationales en particulier.
L'influence de ces régimes est d'autant plus importante que leur nombre ne cesse d'augmenter.
Entre 1995 et 2020, le nombre de régimes pour les personnes physiques étrangères à revenu élevé est passé de 5 à 26 ans, avec un coût fiscal d'au moins 4,5
Les régimes les plus agressifs identifiés par l'étude sont :
Concernant les régimes spécifiques destinés aux entreprises multinationales, on note qu'outre le régime général réduction des taux d'imposition des sociétés, les États appliquent des mesures de réduction de l'assiette qui réduisent la taxation des entreprises multinationales en deçà des taux légaux.
Ces régimes sont également nombreux, avec 1348 rescrits fiscaux unilatéraux sur les montages fiscaux multinationaux en vigueur en 2019. Les plus dommageables les régimes semblent être des régimes de propriété intellectuelle avec des taux d'imposition sur le revenu inférieurs à 15% ; régimes ACE; et le financement public de la recherche et du développement des entreprises.
Avec des effets néfastes trop souvent sous-estimés
L'Observatoire Fiscal de l'UE propose 3 mesures :
Pour mémoire, c'est le 1er décembre 1997 que le Conseil et les représentants des gouvernements des États membres, réunis au sein du Conseil, ont adopté une résolution sur un code de conduite dans le domaine de la fiscalité des entreprises, dans le but d'enrayer la concurrence fiscale dommageable. Le code de conduite n'est pas un instrument juridiquement contraignant, mais constitue plutôt un engagement politique des États membres visant à réexaminer, modifier ou supprimer leurs mesures fiscales existantes qui constituent une concurrence fiscale dommageable. (processus de démantèlement).
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