L'indice des actions françaises, le fameux CAC 40, a battu son record historique à plus de 7500 points.
Pourtant l'année 2022 a été plus que chargée sur le plan géopolitique avec la guerre qui s'enlise en Ukraine et pour laquelle nous n'avons toujours aucune issue en vue, et maintenant avec les tensions de plus en plus perceptibles autour de Taïwan.
Sur le plan économique, la résurgence de l'inflation est un choc historique qui a déclenché une hausse brutale des taux d'intérêt.
Le secteur financier a été secoué par plusieurs vagues de stress avec les scandales et les faillites autour des crypto-monnaies, mais aussi des banques plus traditionnelles qui ont vacillé et fait ressurgir les craintes d'un risque systémique oublié depuis la grande crise de 2008… déclenchant un rachat presque forcé de Crédit Suisse par UBS.
Les marchés des actions américaines, Nasdaq en tête, et les actions chinoises, ne se sont toujours pas remis de cette année difficile, et on parle de plus en plus de récession aux US et de croissance très modérée en Europe.
Quant à la France, elle vit au rythme des grèves à répétition. La tension sociale est ravivée par la réforme des retraites qui donne au monde l'image chaotique d'un pays contestataire.
Et pourtant, la valeur des actions des entreprises cotées sur le marché de la capitale française a dépassé celle de la capitale britannique pour la première fois en fin d'année dernière, ce qui fait de Paris la plus grande place boursière en Europe. Et son indice phare, le CAC 40 qui s'est envolé de plus de 12% depuis le début de l'année s'offre à présent le luxe de battre son record historique.
C'est en partie parce que le CAC 40 devient de plus en plus l'indice du luxe. Les valeurs « KHOL », c'est-à-dire Kering, Hermès, L'Oréal et LVMH représentent à eux quatre plus d'un tiers du CAC 40 »
Le luxe résiste à tout et affiche une santé presqu'indécente dans un climat économique globalement défavorable, notamment avec une inflation forte qui devrait pourtant peser sur les dépenses des ménages.
Mais l'appétit pour le luxe ne faiblit pas, bien au contraire. Les multinationales qui vendent du rêve n'ont aucune difficulté à répercuter l'inflation dans leurs prix, voire de les augmenter plus vite que l'inflation, comme elles le font depuis des décennies. C'est ce que les financiers appellent le « pricing power », ou le pouvoir d'imposer ses prix et donc de gonfler ses marges. Et il est vrai que le pouvoir des marques en la matière est fascinant, puisque plus c'est cher, plus c'est exclusif, plus c'est convoité.
LVMH est ainsi devenue la première entreprise du CAC40 dont la valeur dépasse 400 milliards. Et Bernard Arnault, PDG du numéro un mondial du luxe LVMH, est désormais l'homme le plus riche du monde, selon le classement annuel Forbes pour 2023 publié début avril.
Ce français qui n'a pas révolutionné l'industrie automobile, ni construit de fusées, ni révolutionné le commerce en ligne, a donc dépassé les célèbres américains Elon Musk (Tesla, Twitter, SpaceX) et Jeff Bezos (fondateur d‘Amazon), en vendant des sacs et des bijoux.
Quant à Françoise Bettencourt Meyers, héritière de L'Oréal, elle se hisse au 11ème rang mondial. Les milliardaires français qui les suivent immédiatement sont François Pinault, fondateur du groupe de luxe Kering, puis les frères Alain et Gérard Wertheimer, propriétaires de la maison Chanel.
Et avec les nouveaux riches toujours plus nombreux, en provenance des pays émergents qui émergent de plus en plus, au point de dépasser les pays développés (les BRICS - Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud - ont officiellement dépassé les pays du G7 - la France, l'Allemagne, l'Italie, le Japon, le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada, ainsi que l'Union européenne - en part de PIB mondial en parité de pouvoir d'achat), le potentiel semble encore loin d'être épuisé.
Dans un monde anxiogène, les consommateurs ont besoin d'acheter du rêve et du beau. L'art est d'ailleurs un marché qui se porte aussi très bien, avec des transactions en hausse également.
Le luxe stimule les hormones du bonheur, et en particulier la dopamine (l'hormone de la réussite et de la récompense) et la sérotonine (l'hormone du respect et de la prédominance sociale).
A une époque où la culture du paraître est devenue un standard international (merci les selfies et les réseaux sociaux) ce besoin de luxe rassure et permet de briller en société. Et si les consommateurs manquent parfois de goût, la force de la marque les rassure car on ne peut pas commettre de faute quand on met le prix dans une belle marque.
La flambée des cours de l'or n'est sans doute pas étrangère à la bonne santé de cette industrie qui consomme des matériaux nobles et rares comme ce métal précieux.
Mais d'autres secteurs affichent également de bons résultats : les valeurs de l'énergie, la finance, la défense se portent bien aussi. Au total, 38 des 40 sociétés de l'indice-phare de la Bourse de Paris ont réalisé un bénéfice net cumulé de 152
Dans une conjoncture toujours incertaine, je vous invite à prendre une petite dose d'optimisme et de fierté. Cocorico !
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