Créés par la Loi pour l'Initiative Economique du 1er août 2003, appelée « loi Dutreil », les Fonds d'Investissement de Proximité (FIP) ont été lancés pour favoriser le développement des PME et des ETI en orientant l'épargne des particuliers vers les fonds propres des entreprises régionales afin d'assurer leur pérennité et créer des emplois locaux.
Pour inciter les épargnants à investir au capital des PME et ETI, le législateur s'est inspiré du modèle des FCPI en créant une nouvelle «
Les FIP doivent investir :
Depuis 2019, la réglementation autorise chaque FIP « classique » (c'est-à-dire ni Corse ni Ultramarin) à choisir librement les régions françaises dans lesquelles il souhaite investir.
C'est un assouplissement important des règles de gestion car auparavant ces FIP devaient respecter une double contrainte :
Donc désormais les FIP classiques :
Cas particuliers de FIP qui restent soumis à des contraintes régionales fortes :
La réglementation autorise également les investissements dans des régions européennes, mais les sociétés de gestion française se sont spécialisées sur la France pour des raisons pratiques, et rares sont les FIP qui ont utilisé les possibilités d'investir dans d'autres pays europ éens.
A noter que les FIP qui choisissent d'investir également la partie libre de leur portefeuille (30% au maximum) en non coté peuvent compléter leurs investissements dans des PME sans contrainte géographique.
Cette partie libre peut aussi être investie en titres vifs (actions, obligations) ou dans un portefeuille d'
Contrairement aux FCPI qui doivent investir dans des sociétés dites « innovantes » (ce qui favorise certains secteurs propices à l'innovation tels que l'informatique, l'internet, les nouvelles technologies, la recherche, les biotechnologies ... au détriment d'activité plus traditionnelles), les FIP peuvent prendre des participations dans des secteurs très variés, et effectuer leur sélection d'investissements plus librement sur le plan sectoriel.
Certains secteurs d'activités ont été exclus de la liste des actifs devant figurer dans la partie réglementée du portefeuille des FIP. Il s'agit notamment :
Le législateur a considéré que ces activités ne comportaient pas suffisamment d'aléas pour l'investisseur, ou d'intérêt pour l'économie pour justifier le bénéfice d'une
La
Les PME dans lesquelles le FIP investit doivent :
L'objectif du législateur est de renforcer les fonds propres des entreprises. C'est pourquoi il a prévu un minimum à investir dans le cadre d'une augmentation de capital.
Sur le plan réglementaire, un FIP peut investir au maximum 30% de son actif librement par les gestionnaires du fonds, c'est-à-dire sans respecter les contraintes spécifiques aux
Cette partie libre peut être investie par exemple dans un portefeuille de valeurs mobilières, en titres en direct (actions, obligations), en OPCVM (SICAV et FCP) composés notamment d'actions, d'obligations et de placements monétaires.