En début d'été, les marchés étaient dans l'expectative de la publication des résultats trimestriels des entreprises américaines et européennes et restaient peu sensibles aux tensions géo politiques alors localisées.
La tournure tragique des dommages collatéraux du conflit ukrainien, avec la destruction du vol MH17 puis l'amplification de ce conflit et son impact déjà visible sur le PIB Allemand ont entraîné une correction rapide des marchés d'actions européens et fait passer les résultats trimestriels au second plan.
Ceux-ci ont été contrastés en Europe et dans l'ensemble continuent à être révisés à la baisse, tandis qu'ils ont été très positifs aux Etats Unis. Sans surprise, l'on retrouve dans ces faits le fort décalage entre leurs cycles économiques et les effets bénéfiques de la politique monétaire américaine mise en oeuvre ces dernières années.
Les économistes soulignent d'ailleurs ce grand écart, par le fait que les taux longs aux Etats-Unis sont très inférieurs à leur croissance potentielle tandis qu'en zone euro, malgré les très bas niveaux atteints, ils restent supérieurs à la croissance potentielle, freinée par le manque de compétitivité et par le poids du vieillissement démographique.
Prenant pleinement la mesure du risque de rechute de la zone euro et des pressions déflationnistes, comme elle l'avait laissé entendre début Juillet dans cette éventualité, la Banque Centrale Européenne a étendu son dispositif de soutien en annonçant notamment le programme d'achat direct d'ABS (Asset Backed Securities) et d'obligations sécurisées, plus tôt que ne l'anticipaient les marchés.
L'effet sur la parité de l'euro/dollar a été immédiat et prononcé. Cet événement crée une véritable rupture par rapport à une longue période d'appréciation quasi continue de l'euro face au dollar depuis 2001. C'est là une illustration majeure de guerre des changes qui doit permettre à la zone euro de regagner en compétitivité sur la scène internationale.
Ceci nous ramène aux entreprises européennes exportatrices dont les résultats des prochains trimestres devraient retrouver des couleurs.
Les zones de risques, qu'il s'agisse du conflit ukrainien ou de la situation extrême au Proche et Moyen-Orient, ou des nombreux facteurs de doutes tels que la politique monétaire de la FED (qui tient son prochain comité le 17 Septembre), le referendum du 18 Septembre en Ecosse, les résultats fin Octobre des AQR (Asset Quality Review) des banques de la zone euro, les élections de mi mandat aux Etats Unis … constituent de nombreuses sources de volatilité à court terme.
Cependant, le scenario de lente reprise économique mondiale menée par les Etats-Unis et accompagnée par le soutien des banques centrales continue, parmi les différentes classes d'actifs, à favoriser les marchés d'actions.
Achevé de rédiger le 10 Septembre 2014
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