
Se plonger dans l'histoire des SCPI, c'est comprendre la logique de ces produits d'épargne immobilière, leur mécanisme et ce qui fait leur robustesse aujourd'hui
Créées au début des années 60, les SCPI ont traversé les cycles économiques et immobilier et ont su adapter leur mode de fonctionnement, de logistique, et évoluer. Le marché des SCPI est aujourd'hui mature et structuré par une réglementation exigeante pour ses acteurs, au bénéfice des Associés.
L'histoire de la SCPI commence dans les années 60. Devant l'impossibilité d'acheter seuls un immeuble de bureaux en raison de prix trop élevé, quelques particuliers se regroupent spontanément pour investir ensemble en SCPI. A l'époque, ce nouveau concept est simplement appelé société civile.
Fin 1970, les pouvoirs publics officialisent l'existence de ce placement et fixent un cadre juridique. Nom de baptême : SCPI, Société Civile de Placement Immobilier.
Dopées par l'envolée des prix de l'immobilier qui démarre au milieu des années 80, les SCPI, présentées comme « les sicav de l'immobilier », connaissent un fort succès. Elles collectent beaucoup auprès des épargnants des réseaux bancaires.
C'est aussi la période où les SCPI commencent à se diversifier. A côté des immeubles de bureaux, certaines se spécialisent dans l'immobilier d'habitation associé à un régime fiscal particulier.
A l'aube des années 90, trop de bureaux ont été construits et l'offre de locaux à louer excède la demande. C'est une période de crise économique et immobilière. Les loyers baissent sensiblement et beaucoup d'immeubles locatifs restent vides. Résultat : le rendement des SCPI chute. En 1993, PERIAL Asset Management est la première société à mettre en place un marché de gré à gré, ou « marché secondaire » pour désengorger l'offre et débloquer les parts en attente de cession de ses associés.
La même année, la société de gestion imagine le démembrement de propriété des parts pour offrir aux acquéreurs de la valeur ajoutée potentielle malgré le marché atone. C'est la première fois qu'une société de gestion met en place une bourse pour marier les usufruitiers et les nus-propriétaires. La fin des années 90 marque un retour à la normale avec un marché stabilisé.
La loi du 9 Juillet 2001 modifie les modalités de fonctionnement du marché secondaire offrant une plus grande transparence des offres, des demandes en cours, et du prix de la part.
Paradoxalement, la crise financière de 2008, dite des « subprimes », contribue à renforcer la perception du placement immobilier, et donc des SCPI, comme une « valeur refuge » comparativement à la bourse. Face à des bourses mondiales interconnectées et volatiles, le placement en SCPI est considéré par les investisseurs de l'