Après une très belle dynamique sur les marchés d'actions européens et américains, grâce à une excellente moisson sur les résultats d'entreprises pour le deuxième trimestre, conjuguée à un reflux des taux obligataires, l'entame de la seconde quinzaine du mois d'aout s'annonce moins engageante.
Les évènements en Afghanistan, la poursuite du ralentissement économique chinois ainsi que la diffusion estivale du variant Delta, viennent mettre un terme à une séquence de hausse quasi continue sur ces marchés occidentaux depuis le 20 juillet.
Alors que les attentes exprimées par le consensus des analystes étaient déjà très élevées, les résultats des entreprises pour le T2 se sont avérés supérieurs aux attentes, pour plus de 87% d'entre elles aux Etats-Unis et pour plus de 64% d'entre elles en Europe. Les plus fortes progressions ont porté sur les secteurs cycliques (matériaux, consommation discrétionnaire, énergie et financières).
S'y sont ajoutées des prévisions revues à la hausse pour le second semestre de la part de leurs dirigeants.
Parallèlement à ces publications, les marchés ont été nourris par de nombreuses opérations financières de fusions acquisitions, à l'image de l'opération annoncée ce jour par l'équipementier automobile Faurecia, qui va acquérir son concurrent allemand « Hella » pour 6,7
Enfin, la poursuite du mouvement de repli des taux obligataires est venue conforter la prime de risque en faveur des actions.
La seule ombre au tableau concerne les marchés émergents, et plus particulièrement les actions chinoises. Les mesures de régulation menées par les autorités à l'égard des entreprises cotées des secteurs technologiques et éducatifs (après avoir ciblé le secteur immobilier) ont provoqué de très fortes corrections sur ces titres.
A ceci, s'ajoutent de nouvelles restrictions face au variant Delta qui freinent la dynamique économique. En témoignent les statistiques du mois de juillet publiées le lundi 16 août. La production industrielle Chinoise ne progresse plus que de 6,4% en rythme annuel, contre 8,3% en juin et la progression des ventes de détail marque également un net ralentissement, au taux annuel de 8,5% contre 12,1% en juin.
La zone asiatique dans son ensemble est affectée par la dégradation du contexte sanitaire. A Tokyo, l'Etat d'urgence est prolongé jusqu'à la mi-septembre. En Asie du Sud Est, la Malaisie, l'Indonésie et le Vietnam sont très exposés avec notamment un faible taux de vaccinations. Lieux de productions importants, de nouvelles ruptures dans les chaines d'approvisionnement pourraient en résulter et créer de nouvelles tensions sur les prix.
Aux Etats-Unis, la dynamique de la reprise économique commence à ralentir. L'indice de confiance du consommateur publié le 13 août affiche une chute inattendue, retombant à son niveau de mars 2020 !
De même, après un niveau record atteint à 43 points en juillet, l'indice Empire State, qui mesure la croissance manufacturière pour la région de New York, fléchit à 18,3 points.
Parallèlement, et semblant donner raison à la Réserve Fédérale américaine sur son caractère transitoire, l'inflation a ralenti sur le mois de juillet. L'indice des prix à la consommation (CPI) ne progresse plus que de 0,5% d'un mois sur l'autre, contre 0,9% le mois précédent. De manière plus nette, l'inflation sous-jacente (hors énergie et produits alimentaires ralentit à +0,3% contre +0,9% le mois précédent.
Cette publication a d'ailleurs été bien accueillie par les marchés car elle éloigne les perspectives d'allègement du soutien monétaire de la FED.
Enfin, une étape importante a été franchie sur le plan de la relance budgétaire. Le Sénat a validé le fameux plan d'investissement en infrastructures. Réparti sur cinq ans, par différence avec les précédents plans d'aides directes, celui-ci devrait soutenir la croissance de l'économie américaine sur plus long terme, avec qui plus est un effet amplificateur.
Achevé de rédiger le 16 août 2021
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