Un accord de bon ton

Comme annoncé, l'accord commercial qualifié de phase 1 a bien été signé en grandes pompes à la Maison Blanche le 15 janvier.

Les principaux termes de cet accord consistent ; pour les Etats-Unis à suspendre la hausse des droits de douane annoncée au cours de l'été dernier et à retirer la Chine de leur liste des pays qualifiés de « manipulateurs de leur devise » ; pour la Chine à augmenter ses importations, principalement de produits agricoles, de plus de 200 milliards de dollars en 2 ans.

Si d'après les économistes, cela représente peu en terme de dynamisation du PIB, la confirmation de cet évènement majeur et très anticipé par les marchés financiers, a le mérite de mettre un terme à l'escalade continue du conflit commercial initié en 2018. Elle doit maintenant permettre de restaurer un climat de confiance, ciment essentiel au développement économique.

Les discours des dirigeants et négociateurs lors de la cérémonie de signature ont particulièrement mis l'accent sur cet aspetc... En témoigne, par une lettre du Président Xi Jinping (qui n'était pas présent, mais dont la lettre a été lue en séance par son émissaire et négociateur en chef, le Vice Premier Ministre Liu He) l'affirmation que cet accord « est bon pour la Chine, pour les Etats-Unis et pour le monde entier ».

L'importance de ce premier pas a été soulignée par une expression anglaise citée par Monsieur Liu He « un bon début constitue la moitié du succès ». Nous retiendrons également dans son allocution l'affirmation du développement massif d'un marché domestique qui prend forme en Chine, le fait que celle-ci s'ouvrira de plus en plus et que la coopération internationale est le seul choix, dans une recherche d'équité et de respect mutuel. Une allocution imprégnée de « La voie du juste milieu » du philosophe Confucius !

Pour sa part, Donald Trump a annoncé qu'il se rendra ensuite en Chine pour initier la phase 2 des négociations.

Par cette étape très médiatisée, ce dernier est en bonne posture pour sa campagne de réélection, malgré la procédure en cours au Sénat de destitution (qui a toutefois très peu de chance d'aboutir compte tenu de la très large majorité de son camp républicain).

Les marchés financiers, avaient nettement progressé en décembre dernier à l'annonce de la programmation de cette signature d'une part et du résultat des élections législatives au Royaume-Uni d'autre part.

La levée de ces 2 principaux facteurs d'incertitudes qui ont affecté l'économie mondiale et régulièrement entretenu le pessimisme des investisseurs devrait permettre la poursuite du cycle économique.

Après une année 2019 de fort rebond des actifs financiers, à l'opposé de l'année 2018, mais auquel beaucoup d'investisseurs attentistes face aux incertitudes n'ont guère participé, les valorisations sont certes élevées, mais le soutien persistant des banques centrales et une confiance restaurée devraient se traduire par une reprise des investissements de la part des entreprises.

Parce qu'il n'y pas d'alternatives face à l'accélération du réchauffement climatique, (l'Australie en feu peut en témoigner, n'en déplaise à son Président climato sceptique) les Etats aussi vont amplifier leurs budgets d'investissements. Bruxelles, vient ainsi de présenter son « pacte vert » pour l'Union Européenne, en prévoyant 1 000 Md€ d'investissements sur dix ans, axé sur les régions les plus dépendantes au charbon. Pour autant, selon la commission européenne, il faudra 260 Md€ supplémentaires par an pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 fixée par les accords de Paris sur le climat.

Dans un contexte de taux d'intérêt très bas sinon négatifs, illustré par la baisse inéluctable du rendement des Fonds en Euros et par la baisse du taux du Livret A (annoncée à 0,50%), et alors que notre ministre des Finances appelle les Français à diversifier leur épargne, il est clair que les thèmes d'investissements ne manquent pas, dès lors que l'horizon s'y prête.

Certes, il faut pour cela accepter la notion de fluctuation et de risque. Et ce dernier, oh combien illustré par la crise entre les Etats-Unis et l'Iran intervenue début janvier, ne manque pas de se manifester régulièrement.

Dans le cadre de la gestion du fonds Haussmann Patrimoine Convictions, fonds de gestion flexible dédié à nos clients crée au printemps 2018 en partenariat avec la société de gestion Rothschild & Co Asset Management (qui vous présente un bilan des marchés pour 2019 et des perspectives pour cette nouvelle année dans cette édition de Parlons Finances) nous vous proposons une solution clé en main.

Pour illustrer cette recherche d'agilité dans un monde en mouvement permanent, dès le jour de l'annonce du raid américain tuant le Général Iranien emblématique et cible désignée, face au risque d'escalade incontrôlée et en concertation avec les gérants du fonds, nous avons appliqué le principe de précaution en réduisant sensiblement l'exposition du fonds aux marchés d'actions. Au cours de la semaine suivante, après la réplique Iranienne sur les bases militaires américaines en Irak et la posture du Président Trump, déjà passé à autre chose (l'accord avec la Chine) nous avons levé cette mesure en relevant l'exposition du fonds.

Par cette solution, nous visons également à vous offrir le « juste milieu » pour vos investissements de moyen et long terme.

Achevé de rédiger le 17 janvier 2020