Comme attendu, les publications économiques pour les mois de mai et de juin font état d'une reprise d'activité post confinement dynamique et même supérieure aux estimations préalables.
Ainsi, les Etats-Unis affichent 4,8 millions de créations d'emplois en juin (contre 3,2 millions attendus) ramenant le taux de chômage à 11,1%, contre 15% au plus fort de la crise.
Après un effondrement de 18%, la consommation des ménages américains rebondit de 8,1% sur le mois de mai en reposant principalement sur l'achat de biens durables.
Le secteur résidentiel se reprend également avec une nette hausse des achats de logements. L'indice de confiance des ménages (dont le taux d'épargne atteint le chiffre très élevé de 22%) corrobore cet engagement sur de telles acquisitions.
Les indices ISM, manufacturiers et non manufacturiers, ainsi que les nouvelles commandes sont également en net redressement.
Pour la zone euro, les ventes aux détails sont en fort rebond, mené par l'Allemagne. Les indicateurs PMI manufacturiers et services se rapprochent du seuil des 50 points (qui marque la frontière entre contraction économique en deçà et expansion au-dessus) en s'établissant respectivement à 47,4 points (contre 39,4 en mai) et 48,3 points (contre 30,5 en mai).
En Allemagne, bien que les commandes restent sur de bas niveaux, la production automobile rebondit fortement.
L'économie chinoise poursuit sa reprise initiée en mars dernier, avec là aussi des chiffres supérieurs aux attentes, notamment pour les PMI non manufacturiers. Le gouvernement l'accompagne de mesures additionnelles qui se traduisent par une augmentation des nouveaux prêts. A noter aussi l'incitation de Pékin auprès des particuliers à acheter des actions sur les places de cotations locales…L'indice CSI 300 des valeurs chinoises est ainsi en hausse de 16,5% depuis le début de l'année.
Plus généralement, les marchés d'actions ont salué ces statistiques encourageantes par une reprise du mouvement haussier sur la plupart des indices. Malgré cet engouement pour les actifs qualifiés de risqués, valeurs technologiques en tête, les taux à long terme sont restés sur de bas niveaux (0,65% pour le 10 ans US, -0,45% pour le 10 ans allemand et -0,13% pour le 10 ans français).
Les prix pétroliers sont revenus des niveaux un peu supérieurs à 40 dollars le baril. L'once d'or, de nouveau très prisé, porté par des taux réels très faibles et par l'émission monétaire sans limites des banques centrales, a franchi les 1800 dollars.
Cependant, l'accélération récente de la diffusion du virus dans le Sud et l'Ouest des Etats-Unis, qui provoque déjà une saturation de certains hôpitaux et implique de réinstaurer des mesures restrictives (fermeture de bars…), ainsi que l'apparition de nouveaux foyers en Europe (Catalogne et Galice en Espagne, région de Lisbonne au Portugal...) entrainant de nouveaux confinements, agitent le spectre de la deuxième vague redoutée.
La mobilité estivale et le brassage des populations en mode vacances ne font qu'alimenter cette crainte. Bien que le taux de mortalité soit en baisse, et que les enseignements tirés de la première vague permettent un meilleur traitement des infections graves et de mieux circonscrire les nouveaux foyers, les effets sur la vie économique et sur la confiance demeurent.
Après une remontée presque continue depuis la fin mars de 32%, le prix du cuivre (qui constitue un bon indicateur avancé) commence d'ailleurs à marquer le pas face à la résurgence de l'épidémie.
La Commission européenne vient de réviser à la baisse ses prévisions de contractions du PIB, à moins 8,3% contre une estimation de moins 7,7% il y a 2 mois.
Les faillites et plans de licenciements commencent à faire la une de l'actualité et ce n'est probablement que le début de cet effet différé, caractéristique des grandes crises économiques.
Enfin, les prochaines semaines seront animées par la publication des résultats des entreprises pour le deuxième trimestre. Ils sont déjà anticipés comme catastrophiques, car portant sur la pleine période de confinement. Le consensus des analystes prévoit une chute de 44% par rapport à l'an dernier.
Dans ce contexte, hormis le plan de relance européen en discussion pour un vote espéré fin juillet et l'émergence d'un nouveau plan aux Etats-Unis, qui pourraient favoriser une poursuite du mouvement d'anticipation des marchés, à court terme, la balance des risques penche plutôt pour une phase de consolidation.
Achevé de rédiger le 09 juillet 2020
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