La saison des résultats des entreprises américaines s'avère une fois encore très positive. La majorité des sociétés du S&P500 ont publié des bénéfices supérieurs aux attentes.
La plus attendue au tournant était ces derniers jours la société Nvidia, dont le cours de l'action s'est envolé de près de 60% depuis le début de l'année (après une hausse spectaculaire déjà depuis le printemps dernier).
A la pointe des composants clés de la révolution technologique que représente l'intelligence artificielle générative* (qui reproduit la capacité cognitive humaine par des réseaux de neurones artificiels), Nvidia a doublé ses résultats d'une année sur l'autre et triplé son volume de ventes de ses fameuses cartes graphiques.
Plus généralement, au sein du vaste marché des semi-conducteurs, la part des puces utilisées pour les applications d'IA génératives est en forte progression au cours de ces dernières années. Qui plus est, le taux de croissance annuel attendu au cours des 3 prochaines années est estimé à plus de 20%.
La diffusion de cette nouvelle révolution technologique fait écho aux précédentes (micro-ordinateur des années 80, internet du début des années 2000, puis smartphone sur la dernière décennie), mais avec une vitesse de diffusion exponentielle !
D'ailleurs, l'adoption de cette nouvelle technologie en tant que levier opérationnel est de plus en plus citée dans leurs communiqués par les grandes entreprises, tous secteurs confondus. Manifestement, les perspectives en termes de gains de productivité nourrissent beaucoup d'espoirs.
Aux Etats-Unis, la productivité sur les secteurs non agricoles aurait ainsi progressé respectivement de 5% et de 3,2% au cours des 2 derniers trimestres de 2023. Bien au-dessus de la moyenne observée depuis 2009, qui n'était que de 1,7%.
Ces enjeux considérables attisent la concurrence entre les leaders américains (appelés les sept magnifiques) d'une part et les leaders asiatiques d'autres part.
L'Europe en est très éloignée, mais elle compte tout de même ses fleurons, dénommés sous un vocable original issu des analystes de Goldman Sachs : les « Granolas » qui vise les sociétés GSK, Roche, ASML, Nestlé, Novartis, Novo Nordisk, L'Oréal, LVMH, AstraZeneca, SAP et Sanofi. On notera une diversification sectorielle autrement plus large que pour le groupe de tête américain et parmi elles, 3 sociétés françaises (qui ont largement contribué à la performance de l'indice CAC 40).
Sur le plan macro-économique, les temps forts portaient sur les chiffres d'inflation aux Etats-Unis pour le mois de janvier. Ces derniers ont surpris par leur résurgence.
L'inflation globale a augmenté de 0,3% sur le mois (la portant sur un an à 3,1%, contre un rythme attendu de 2,9%) et l'inflation sous-jacente a augmenté de 0,4% (laissant inchangé son rythme annuel à 3,9%, déjouant les attentes d'une poursuite du ralentissement à 3,7%).Cette re montée émane des loyers et des autres services.
Les prix à la production ont également surpris dans ce sens, affichant une hausse sur un an de 2% contre un taux de 1,6% attendu.
Les marchés obligataires ont aussitôt intégré ces données par une hausse des taux à 2 ans et dans une moindre mesure des taux à dix ans.
Les marchés financiers ont ajusté leurs anticipations de première baisse des taux directeurs par la Réserve fédérale américaine, reportée au mois de juin et suivie d'une trajectoire de moindre ampleur sur le restant de l'année.
L'activité économique manufacturière poursuit son amélioration, l'indice PMI pour le mois en cours remontant à 51,5 points contre 50,7 points le mois précédent, tandis que l'activité des services ralentit, l'indice PMI ressortant à 51,3 points contre 52,5 points sur le mois dernier.
Pour la zone euro, le constat est inversé avec un indice PMI manufacturier de nouveau en baisse, à 46,1 points contre 46,6 points précédemment et un indice PMI des services qui progresse à 50 points, contre 48,4 points le mois dernier. Tiré par ce dernier, l'indice composite remonte à 48,9 points contre 47,9 points
En Chine, les fêtes du nouvel an, marquant l'entrée dans l'année du dragon, ont dynamisé l'activité touristique. Le nombre de voyages à l'intérieur du pays est en hausse de 19% par rapport à l'année 2019 (pré crise sanitaire). Seul bémol, les dépenses moyennes restent en deçà d'environ 9,5%.
Afin de relancer le marché immobilier, la PBOC (Public Bank Of China) a annoncé le 20 février une baisse de son taux hypothécaire de prêts à cinq ans, de 4,20% à 3,95%, soit la plus forte baisse réalisée jusqu'alors.
Venant s'ajouter aux précédentes mesures, les places boursières locales ont poursuivi leur rebond, dans la foulée de la place de Hong-Kong.
Achevé de rédiger le 22 février 2024
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