Quantitative easing : au tour de la BCE

Lundi 14 avril 2014

Alors que les très faibles chiffres d'inflation persistent en zone euro sur le premier trimestre de l'année, les attentes envers la BCE (Banque Central à Européenne) s'intensifient. Même la Bundesbank accepte maintenant l'idée d'un plan d'action de rachat d'actifs. Fort de cette inflexion majeure, le dernier conseil des gouverneurs de la BCE tenu le jeudi 3 Avril, s'est déclaré « unanime » sur le principe consistant à se tenir prêt à mettre en oeuvre des mesures « non conventionnelles » si le risque d'entrée en déflation devenait plus manifeste.

Dans un environnement global où la croissance mondiale reste fragile et où les grandes banques centrales agissent avec la plus grande prudence, la zone euro demeure le maillon faible.

Le FMI (Fonds Monétaire International) demande instamment à la BCE d'agir à son tour, comme l'ont fait massivement la FED (Federal Reserve) aux Etats-Unis, la BOE (Bank Of England) au Royaume-Uni et depuis un an la BOJ (Bank Of Japan) au Japon. Leurs bilans en ont été fortement augmentés tandis que celui de la BCE diminue depuis 2012 et notamment les remboursements successifs des banques qui avaient eu recours au plan de refinancement « LTRO » (long Term Refinancing Operation).

Il convient cependant de souligner des avancées qui sont autant de préalables à ce mouvement.

Il s'agit de l'amélioration économique des pays d'Europe du Sud, d'ailleurs démontrée par leur retour sur les marchés financiers, de la mise en place du premier pilier d'union bancaire et plus récemment du démarrage de l'évaluation complète du système bancaire européen et de la qualité de ses actifs par la BCE, désigné par l'acronyme « AQR » (Asset Quality Review).

Cependant, les résultats de cette évaluation ne seront connus qu'au mois d'Octobre. Hors, si les menaces déflationnistes ne fléchissent pas entre temps, la BCE pourra-t-elle attendre cette échéance qu'elle semble considérer comme un pré requis ?

Le premier objectif recherché sera de ranimer le crédit pour soutenir la croissance, l'emploi et par voie de conséquence couper court à la désinflation. D'après de nombreux avis de spécialistes, une telle approche implique un important marché de titrisation des prêts adossés à des actifs. Encore un acronyme en 3 lettres « ABS » (Asset Backed Securities). Or ce marché est peu profond. La réglementation post crise financière (à laquelle les ABS avaient d'ailleurs concouru…) l'a fortement restreint.

Enfin, le deuxième objectif sera d'agir sur la parité euro/dollar dont le niveau actuel ne fait qu'amplifier le problème en important des facteurs désinflationnistes. C'est d'ailleurs sur ce point que Mario Draghi vient de s'exprimer ce week end à Washington, prévenant que tout renchérissement supplémentaire de l'euro impliquerait un nouvel assouplissement de la politique monétaire Européenne.

Achevé de rédiger le 13 Avril 2014.

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