François Villeroy de Galhau a demandé aux banques de continuer à octroyer des prêts immobiliers, a indiqué vendredi le gouverneur de la Banque de France. Il invite d'ailleurs banques et pouvoirs publics à « réfléchir » à ouvrir une procédure amiable pour « les crédits immobiliers apparemment solvables et qui auraient donné lieu à refus », comme cela existe pour le crédit aux entreprises.
Les banques sont-elles trop frileuses au moment de décider d'accorder ou non d'un prêt ? C'est ce que craint François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France.
« Le taux de refus des banques, à risque égal, ne devrait pas augmenter. Soyons clairs, ce taux n'est pas précisément mesuré, et ceci justifie sans doute beaucoup d'interprétations et de suspicions. (Mais) il existe un sentiment diffus qu'il a monté », a relevé le gouverneur en ouvrant la conférence annuelle de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).
Le gouverneur ne voit « aucune justification à cela », car la rentabilité et la liquidité des banques ne devraient pas être un frein selon lui.
« Il apparaît nécessaire et d'intérêt collectif de mieux suivre ces taux de refus », alors que l'octroi de prêts immobiliers est tombé à un « point bas » de 9,2
Le vent a tourné depuis sur ce marché, après des mois au-dessus de 20
Car depuis le printemps 2022, le taux d'intérêt moyen a été multiplié par 3 et demi en l'espace de 18 mois, à 3,81% en septembre.
Cette hausse rapide s'explique par la politique des banques centrales pour contrer l'inflation, qui renchérit le coût de l'argent pour les banques, ces dernières le répercutant à leurs clients pour conserver leurs marges.
Les établissements bancaires sont donc moins allants sur ce marché et les acheteurs potentiels, espérant une baisse des prix, se font aussi moins nombreux, de quoi engendrer une chute du nombre de transactions.
L'encours total des prêts immobiliers commence d'ailleurs à plafonner, aux alentours de 1.300
« Réfléchir » à ouvrir une procédure amiable
Dans ce contexte de coup de froid sur les transactions immobilières, François Villeroy de Galhau invite banques et pouvoirs publics à « réfléchir » à ouvrir une procédure amiable pour « les crédits immobiliers apparemment solvables et qui auraient donné lieu à refus », comme cela existe pour le crédit aux entreprises.
Le gouverneur de la Banque de France a par ailleurs défendu le taux d'endettement maximal fixé à 35% des revenus par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) - critiqué par les banques et les courtiers qui l'accusent de bloquer de nombreux dossiers.
Le banquier central a rappelé que cet outil a « rempli (sa) mission » pour endiguer le surendettement et qu'il y avait des marges de flexibilité. Le 26 septembre, le HCSF, qui réunit notamment le ministre de l'Économie et le gouverneur de la Banque de France, avait ainsi décidé de maintenir inchangées les règles d'octroi du crédit immobilier, jugeant qu'un assouplissement ne résoudrait pas les difficultés du marché.
Plus généralement, le gouverneur a salué la « grande résilience » du secteur financier français, en dépit « d'un niveau exceptionnel d'incertitude ». Même si l'importance des taux fixe dans les crédits ralentit le processus pour les banques françaises, le relèvement des taux d'intérêt et la stabilisation du taux du Livret A ont renforcé la rentabilité et la solvabilité des banques françaises.
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