In Extremis

Jeudi 16 juillet 2015

Au terme de tensions extrêmes et de nombreux rebondissements, le scénario noir du « Grexit » (sortie de la Grèce de la zone Euro) a été évité in extremis au grand soulagement des marchés financiers.

Cet épisode aux allures souvent dramatiques aura sérieusement entamé le fort rebond du premier trimestre. Les « éventuelles phases de corrections passagères » que nous évoquions début Avril ont pour le moins été présentes.

L'accord envers la Grèce annoncé le 13 Juillet au matin, juste avant l'ouverture des marchés, les rassure pour le moment. Adopté dans la douleur par le parlement Grec le 15 Juillet au soir, il doit encore l'être par plusieurs parlements, Allemand notamment, avant sa mise en oeuvre qui prendra plusieurs semaines. Pour traiter l'urgence, la Banque Centrale européenne (BCE) vient de décider de relever de 900 M€ sur une semaine le plafond des prêts d'urgence accordés aux banques grecques, qui constituent leur dernière source de financement.

Le FMI estime pour sa part que la dette du pays, qui atteindra 200% de son PIB d'ici 2 ans, n'est absolument pas viable et implique une restructuration en profondeur. Faisant pression sur les pays membres de l'Eurogroupe, il annonce que cette restructuration conditionne sa participation au nouveau plan d'aide.

Sur un tout autre registre, l'accord avec l'Iran communiqué le 14 Juillet constitue une évolution majeure, non seulement sur le plan géo politique dans une région très sensible, mais aussi à terme sur le plan des échanges commerciaux avec les pays occidentaux.

Cette actualité politique très mouvementée a occulté les fondamentaux économiques qui ont continué à se raffermir aux Etats-Unis et en Europe.

Aux Etats-Unis, après un premier trimestre « glacial » tout comme en 2014, l'activité économique redémarre. Les différents indicateurs (créations d'emplois, ventes de logements, ventes au détail…) témoignent d'une reprise de la consommation des ménages, moteur essentiel de la croissance.

En zone Euro, l'indice PMI Markit (indice des directeurs d'achats ou Purchasing Managers Index) a poursuivi sur sa tendance haussière, atteignant à 54,1 points pour le mois de Juin un plus haut de quatre ans. Les crédits aux ménages et aux entreprises continuent de se redresser, aidés par une meilleure transmission de l'action massive de la Banque Centrale Européenne.

Sur les autres grandes économies mondiales, la lecture est plus contrastée. Au Japon, tandis que le marché de l'emploi est très tendu, avec un taux de chômage au plus bas depuis 1998 à 3,3% et que les grandes entreprises poursuivent leurs investissements pour rajeunir leur appareil productif, la Banque du Japon (BoJ) vient de ramener ses prévisions de croissance de son produit intérieur brut (PIB) pour l'exercice en cours de 2% à 1,7%, constatant un ralentissement sur le deuxième trimestre.

L'influence de l'activité Chinoise, partenaire commercial de poids du Japon, n'y est pas étrangère. Face au ralentissement de la Chine, affectée qui plus est dans ses ambitions de développement de la consommation interne par les déconvenues de ses aventures sur son marché boursier (Actions de type A sur la place de Shanghai), la Banque du Japon pourrait être tentée d'étendre son programme de rachat d'actifs sur la fin de l'année.

Pour faire face à son ralentissement économique et au retournement de son marché boursier, la Chine a d'ailleurs abaissé fin Juin ses taux directeurs pour la quatrième fois depuis la fin novembre et assoupli de nouveau le taux de réserves obligatoires.

Du côté maintenant des entreprises, la saison des résultats trimestriels qui débute devrait dans l'immédiat prendre le dessus auprès des marchés sur l'actualité politique.

Attendus en hausse en Europe, grâce à la combinaison des vents arrières issue des faibles coûts de l'énergie et du crédit d'une part, de l'euro face à aux autres grandes devises d'autre part, les marchés d'actions Européennes devraient regagner l'intérêt des investisseurs, notamment étrangers après qu'ils aient été très refroidis ces dernières semaines par le risque de Grexit.

La suite de l'été restera animée par les étapes préalables à la mise en oeuvre du nouveau plan d'aide à la Grèce et par la prochaine normalisation de la politique monétaire Américaine qui, par la voie de sa Présidente Janet Yellen, vient d'annoncer une première hausse probable à l'automne suivant une approche «graduelle ».

Dans ce contexte qui demeure propice à la volatilité des marchés, nous restons ancrés sur une combinaison de différentes stratégies de gestions flexibles internationales et européennes et gardons un biais sur une sélection de fonds d'actions Européennes attentifs aux valorisations.

Achevé de rédiger le 16 Juillet 2015

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