Désinflation confirmée !

Lundi 18 décembre 2023

Amorcée le 1er novembre après le comité de la Réserve fédérale américaine, et confirmée le 13 décembre à l'issue du dernier comité de l'institution, la dynamique des marchés financiers est montée en intensité.

Nourri par les chiffres attestant d'une baisse substantielle de l'inflation, ce rallye spectaculaire est venu compenser les 3 mois de repli précédents (d'août à octobre), qui eux-mêmes avaient fait suite aux précédents plus hauts de l'année atteints sur les grands indices en juillet.

Aux Etats-Unis, l'indice phare suivi par la FED, l'indice des prix à la consommation des ménages, hors éléments volatils (Core PCE index) publié le 30 novembre est ressorti à 3,5% pour le mois d'octobre, contre 3,7% sur septembre. Dans ses composantes, un net ralentissement sur les prix des services, hors loyers est observé.

En parallèle, les tensions sur le marché de l'emploi continuent à s'atténuer, les anticipations d'inflation baissent et, d'après la dernière enquête de l'université du Michigan, la confiance du consommateur américain s'améliore, avec un indice relevé à 69,4 points contre 62 points attendus et 61,3 points le mois précédent,

L'ISM manufacturier reste en contraction en novembre mais se stabilise à 46,7 points, tandis que l'ISM des services remonte de 1,9 point à 52,7.

Les indices PMI S&P-Markit relevés ensuite pour le mois de décembre, à 48,2 points pour le PMI manufacturier et à 51,3 points pour celui des services, confirment ces tendances.

Du côté de la consommation des ménages, les chiffres du fameux « Black Friday » ont augmenté de 7,5% par rapport à l'an dernier pour les ventes en ligne et de 2,2% pour la fréquentation des magasins. A noter cependant un large recours aux facilités de paiements différés offertes par les distributeurs et par une baisse des achats de biens durables.

Après un PIB très élevé sur le troisième trimestre, de +5,2% annualisé, les prévisions pour le quatrième trimestre émises par le modèle « GDP Now » de la FED d'Atlanta, sont nettement plus modérées, bien que tout récemment relevées à + 2,6%, contre +1,2% une semaine plus tôt.

Les derniers chiffres d'inflation publiés le 12 décembre, à la veille du dernier comité de l'année de la Réserve fédérale, étaient en ligne avec les attentes. Sur un an, l'inflation globale est de 3,1% et l'inflation sous-jacente à 4%.

En zone euro, la baisse de l'inflation sur le mois de novembre a surpris par son ampleur, avec un chiffre de - 0,5%, contre -0,2% attendu. Sur un an, l'inflation globale retombe à 2,4% contre 4,3% relevé en septembre. L'inflation sous-jacente baisse de 0,8%, revenant à 3,6% sur un an contre 4,2% le mois précédent.

Ce mouvement général des 2 côtés de l'Atlantique est appelé à se poursuivre compte tenu des facteurs observés en amont. En effet, les prix à la production baissent également, notamment en Chine et en Allemagne, ainsi que les prix pétroliers et les prix du fret maritime.

Les membres de la FED en ont pris acte lors de leur comité du 13 décembre, prévoyant maintenant 3 baisses de taux, de 25 points de base chacune, sur l'année 2024, sans toutefois s'avancer en termes de calendrier.

Plus agressifs en la matière, les marchés en prévoient le double, avec une première séquence dès le mois de mars prochain (avec une probabilité relevée de 40 à 80% à l'issue du comité).

Pour sa part, la BCE qui tenait son comité le lendemain, jeudi 14 décembre, a adopté un taux plus prudent. Ses membres n'ont pas évoqué de baisse de taux à ce stade. Selon les mots de sa Présidente, Christine Lagarde a précisé lors de la conférence de presse « qu'ils ne pensaient pas que ce soit le moment de baisser la garde ».

La banque centrale européenne confirme certes le ralentissement de l'inflation sous-jacente, mais tout en soulignant des tensions persistantes sur les prix intérieurs liés à la hausse des coûts unitaires de la main d'œuvre, qui résultent de la hausse des salaires réels (nominaux moins l'inflation).

Cette posture moins accommodante que celle de la FED la veille, a calmé en séance l'enthousiasme des marchés européens et amplifié la hausse de l'euro, à 1,10 contre le dollar américain.

Son communiqué fait état de prévisions d'inflation de 2,7% sur l'année 2024, 2,1% sur 2025 et 1,9% sur 2026. En termes de croissance économique de la zone euro, ses prévisions sont maintenant de 0,8% pour l'année 2024 et de 1,5% pour 2025 et 2026.

Sur les marchés obligataires, la désinflation s'est traduite par une baisse spectaculaire des taux longs, de plus de 100 points de base par rapport à son sommet sur le taux des emprunts d'Etat américain à dix ans (revenu de 5% à 3,92%), et d'une ampleur comparable sur le Bund allemand (d'un plus haut de 2,95% à 2,03%) et sur l'OAT française (d'un plus haut de 3,55% à 2,55%).

Enfin, et comme pour les marchés d'actions, la baisse des taux réels a également provoqué un fort rebond des actifs aurifères.

Achevé de rédiger le 15 décembre 2023

+ D’ARTICLES

Avertissements communs à tous les articles et aux placements en général :

• • les textes et documents n'ont pas de valeur contractuelle, sauf mention contraire expresse. Les informations communiquées sont génériques et ne constituent ni un conseil personnalisé ni une recommandation d'investir ou de vendre ;

• Elles ne constituent pas une offre, une sollicitation ou une recommandation d'adopter une stratégie d'investissement. La valeur des investissements et les revenus qu'ils génèrent peuvent varier à la baisse comme à la hausse et les investisseurs peuvent ne pas récupérer les montants initialement investis.

• les communications des sociétés de gestion, assureurs, banquiers ou promoteurs immobiliers peuvent avoir un caractère commercial : vous êtes invité à en prendre connaissance avec un oeil critique ;

• les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures ;

• tous les placements présentent des risques spécifiques tels que le risque lié à une gestion discrétionnaire, le risque de perte en capital, le risque de liquidité, le risque de change : vous devez prendre connaissance des facteurs de risques spécifiques à chaque solution avant toute décision d'investissement ;

• tous les placements sont soumis à une fiscalité qui dépend du placement lui-même et/ou de la situation personnelle de l'investisseur : vous devez vous informer de la fiscalité applicable à votre situation avant toute décision d'investissement (étant entendu que la fiscalité peut toujours évoluer durant la vie de votre investissement en cas de réforme fiscale) ;

• tout investisseur potentiel doit se rapprocher de son prestataire ou de son conseiller pour se forger sa propre opinion sur les risques inhérents à chaque investissement indépendamment des opinions et avis communiqués par les gestionnaires, et sur leur adéquation avec sa situation patrimoniale et personnelle.

Photo conseiller
Besoin d'aide ?
Confiez la gestion de votre patrimoine à un cabinet
reconnu
Logo Distrib Invest / Les Coupoles 2018Logo du Championnat des CGPI en allocation d’actifsLogo Sommet patrimoine performance 2020Logo Leaders LeagueSélection 2023 des 100 professionnels qui font le patrimoine
Logo Haussmann Patrimoine
S’abonner à la Newsletter
Restez informé de l'actualité sur les marchés et nos solutions d'investissement :
Nous ne partageons pas vos données et vous pourrez personnaliser votre contenu en fonction de vos centres d'intérêt et vous désabonner à tout moment. En savoir plus sur le traitement de vos données personnelles...
Depuis plus de 22 ans Haussmann Patrimoine met tout en oeuvre pour faire mieux que votre banque privée.
Copyright © 2002-2024 All rights reserved
Suivez-nous
ID Session MyvHILD53qq4UXn7hlVj3ffhOeDyGH4HKUqb97CGa0o
| ID Contact 0 | ID Page