Avril 2016 : un mois qui n'incite pas à se découvrir...

Mardi 12 avril 2016

Le premier trimestre 2016 aura été particulièrement volatil et versatile. Après une phase de baisse très prononcée sous l'emprise de peurs contagieuses et l'atteinte d'un point bas le 11 février, une inflexion de ces craintes combinée à une remontée des prix pétroliers ont enclenché un rebond appréciable. L'indice large du marché d'actions Américain, le S&P 500, est ainsi revenu à moins de 3% de son record atteint en Juillet 2015.

L'amplification du plan d'action de la BCE annoncé le 10 mars, suivie d'un statu quo le 17 mars de la part de la Réserve Fédérale Américaine sur ses taux directeurs (étayé en fin de mois par un discours de sa Présidente, Janet Yellen, empreint de prudence à l'égard de la trajectoire de remontée de ces taux compte tenu de l'environnement global) ainsi qu'une stabilisation du taux de change du Yuan Chinois ont conforté ce redressement.

L'affaiblissement du dollar, tel un effet balancier, s'est traduit par une remontée du cours des matières premières, par un retour de flux positifs vers les marchés émergents et par une hausse du prix de l'or.

Enfin, les obligations d'entreprises ont profité de la décision de la BCE de les intégrer au programme de rachats d'actifs, amplifié de 60 à 80 Milliards par mois. Offrant là une opportunité de financement très attractive pour les entreprises, les émissions primaires sur le marché ont fortement repris aussitôt.

Cependant, en ce début de second trimestre, les appréhensions ressurgissent. Et ce, pour plusieurs raisons :

  • le référendum du 23 Juin en Grande-Bretagne sur son maintien ou non au sein de l'Union Européenne,
  • le retour de la dette Grecque sur le devant de la scène, qui rappelle le feuilleton du printemps 2015,
  • les rumeurs diverses sur l'issue de la réunion de concertation sur un contrôle de l'offre (excédentaire) des pays producteurs de pétrole (OPEP et non OPEP) qui doit avoir lieu le 17 avril à Doha au Qatar.
  • les doutes sur l'efficacité des politiques monétaires de taux négatifs et leur incidence sur la rentabilité des banques d'une part et sur le fait que les taux négatifs faussent tout repère en inversant le « prix du temps » d'autre part.

Par ailleurs, sur le plan de la micro économie, la période des résultats trimestriels qui démarre au milieu du mois aux Etats-Unis sera également suivie de près. Depuis la crise financière, leur redressement a été spectaculaire. Les bénéfices par action, il est vrai aidés par les programmes soutenus de rachat par les sociétés, ont retrouvé leur niveau de 2007. C'est loin d'être le cas en Europe où après une brève inversion l'an dernier, les estimations de bénéfices ont repris une tendance baissière.

Au-delà de ces rendez-vous délicats à court terme, la tendance de fond de l'économie mondiale reste marquée par une faible croissance potentielle dans les pays développés sous le poids du fardeau de l'endettement des Etats et de leur démographie vieillissante.

Il faudra constater une poursuite de l'amélioration des indicateurs économiques pour traverser cette phase de doutes amorcée à la fin de l'été 2015. Ainsi, les derniers indicateurs d'activité économique industrielle (PMI manufacturiers) publiés pour le mois de Mars ont été meilleurs qu'attendus : aux Etats-Unis à 51,8 points contre 49,5 points en février, en Zone Euro avec une légère progression à 51,4 points et en Chine où l'indice repasse au-dessus du seuil des 50 points qui détermine la frontière entre récession et expansion.

Il en est de même pour l'indice de confiance des consommateurs aux Etats-Unis et plus récemment le 5 avril pour l'ISM des services qui s'établi à 54,1 points alors qu'il était attendu à 51,2 points. Cet indice publié par « l'Institute for Supply Management » mesure l'activité non manufacturière aux Etats-Unis, qui représente 80% de l'économie américaine.

Cet ensemble contrasté nous incite à maintenir un cap prudent dans nos allocations en combinant les différentes stratégies de gestion évoquées en février dernier. Cette approche vise à amortir les à-coups de marchés, par une sélection de fonds de type long/short actions d'une part et de fonds développant une approche globale d'autre part avec une préférence pour ceux qui peuvent intégrer une composante sur les actifs aurifères (or et/ou mines d'or) dans leur exposition tactique.

Enfin, compte tenu de la baisse inexorable et durable des rendements des Fonds en Euros classiques, dont l'univers est contraint pour l'essentiel aux obligations d'état (le taux des emprunts d'états Français à 10 ans est actuellement de 0,38%), nous estimons opportun, pour un horizon de cinq ans et plus, d'effectuer une réorientation partielle vers des fonds dits « à échéance » investis en obligations européennes à haut rendement, dont les taux actuariels (calculés hors cas de défaut d'émetteurs et sous réserve d'être conservés jusqu'à leur échéance) sont actuellement nettement supérieurs.

Achevé de rédiger le 6 Avril 2016

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