Le contrat « variable annuities » offre des avantages fiscaux spécifiques. Comme pour tous les dispositifs incitatifs sur le plan fiscal, l'Etat fixe en contrepartie des règles et impose des contraintes que l'investisseur n'aurait pas acceptées s'il n'avait pas un avantage fiscal à la clef.
La contrepartie du régime fiscal favorable est d'investir dans des actifs éligibles, répondant à des critères prévus par la réglementation, sur une durée minimum.
D'un point de vue pratique, le risque associé aux garanties proposées dans le cadre d'un contrat « variable annuities » est géré par l'assureur à travers la mise en place de portefeuilles de couvertures. Ceux-ci sont déterminés par des modèles s'appuyant sur un certain nombre d'hypothèses de fonctionnement des marchés financiers. Une hypothèse centrale, conditionnant la possibilité de mettre en place ces couvertures et la liquidité du marché, est la possibilité de mesurer ces risques, par construction, erratiques. Dans un contexte de crise, à l'image de celle des subprimes, lorsqu'elle a atteint une certaine ampleur, cette hypothèse de liquidité est remise en cause et les couvertures peuvent devenir inopérantes, voire insuffisantes, pour couvrir l'intégralité des risques du marché.
Ainsi, dans l'hypothèse d'un développement important de ce type de produits, le risque existe de voir certains assureurs ou leurs partenaires financiers peu prévoyants incapables d'honorer leurs engagements dans le cas d'une crise financière importante.
Des frais de garanties particulièrement élevés (de 0,5% à un peu plus de 3% selon les contrats, en fonction de critères tels que l'âge) qui s'ajoutent aux frais d'entrée (jusqu'à 5%) et de gestion annuels (fréquemment proche de 1%). Mais ces contrats s'adressent à une clientèle aisée, comme en témoignent les tickets d'entrée généralement assez élevés exigés par les compagnies d'assurance.
Les plus-values éventuelles réalisées lors des retraits d'un contrat d'assurance vie à prime de fidélité sont assujetties aux prélèvements sociaux de 17,2%.
Ce qui a changé le 1er janvier 2018 :
La loi de finances 2018 a augmenté le taux de la CSG faisant passer le total des prélèvements sociaux de 15,5% à 17,2%.
Jusqu'au 31 décembre 2017, le taux se décomposait de la façon suivante :
Ce taux global de 17,2% qui a été augmenté à 9 reprises depuis la création des prélèvements sociaux en 1997 peut encore augmenter à l'avenir et s'appliquer rétroactivement aux gains du contrat d'assurance vie « variable annuities » comme aux autres produits d'épargne.