Les indicateurs de confiance, des ménages comme des entreprises qui s'améliorent tendent à prouver que le « choc de confiance » visé par la BCE se diffuse déjà dans l'économie.
Si les dépenses d'investissement des entreprises sont encore proches de leurs plus bas niveaux en pourcentage de leur chiffre d'affaire, ces indicateurs avancés devraient se traduire par une reprise de leurs investissements. C'est là un facteur clé pour une reprise pérenne, à suivre de près…
Du côté des ménages, les ventes de détail sont en légère hausse. Autre indicateur de début de cycle, les chiffres de vente du marché automobile sont en forte hausse sur le mois de février. Enfin, l'indice PMI Markit pour la zone Euro (indice des directeurs d'achats ou Purchasing Managers Index) publié ce jour à 52,2 pour le mois de Mars, contre 51 sur Janvier et Février témoigne d'une accélération de la croissance manufacturière, avec une forte contribution de l'Allemagne et de l'Espagne. Autant d'éléments encourageants qui entraînent une révision des prévisions de croissance pour l'année 2015 de 1,1% à 1,3%.
Les analystes, habitués depuis la crise financière à réviser continuellement à la baisse leurs prévisions de résultats des entreprises, commencent prudemment à anticiper un mouvement inverse. Probablement marqués par un effet mémoire, cette remontée pourrait bien s'avérer supérieure à leurs prévisions.
La forte hausse des marchés d'actions d'Europe enregistrée sur les mois de Janvier et Février, plus modestement sur le mois de Mars, porte les valorisations à des niveaux élevés par rapport aux résultats attendus pour 2015. Cependant, les effets porteurs évoqués ci-dessus ne sont sans doute pas encore intégrés dans ces anticipations. Ainsi, l'effet devise met généralement entre six et neuf mois à impacter favorablement les chiffres d'affaires. Rappelons à cet égard que la baisse de l'euro s'est vraiment amplifiée à partir de l'automne dernier…
Les prochains résultats trimestriels (du premier et du second) seront déterminants et devront être à la hauteur pour relativiser ces niveaux de valorisation et valider le parcours des marchés sur ce début d'année.
Bien sur, les investisseurs devront faire face à des risques persistants, qu'ils soient d'ordre géopolitique (Grèce, Ukraine et surtout Moyen Orient avec son impact potentiel sur la production de pétrole maintenant que l'Arabie Saoudite intervient au Yemen) économique avec le ralentissement Chinois et surtout la remontée des taux directeurs de la Réserve Fédérale (annoncée prudemment par sa Présidente) ou politique avec les élections législatives au Royaume-Uni dont la campagne démarre.
L'on constate d'ailleurs sur la fin Mars une remontée de la volatilité. La plupart des fonds de gestion flexible que nous utilisons pour, rappelons le, le coeur de nos allocations, ont d'ailleurs réduit dans une intention temporaire leur exposition globale aux marchés d'actions.
Cependant, ce sont surtout les expositions aux actions américaines et aux actions des pays émergents, vulnérables à la perspective de remontée des taux par la Réserve Fédérale qui ont été réduites.
L'Europe devrait continuer à bénéficier de flux entrants de réallocation en provenance de ces derniers. Conjugué à l'abondance de liquidité apportée par la BCE et à son effet sur les taux d'intérêt, il y a là un puissant facteur de soutien qui doit permettre de passer outre d'éventuelles phases de corrections passagères.
Achevé de rédiger le 1er Avril 2015
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