La saison bien entamée des résultats trimestriels confirme le vert prononcé des indicateurs économiques.
Pour les Etats-Unis, à ce stade des publications, une large majorité d'entre elles (environ 80%) est supérieure aux attentes des analystes. Elles s'accompagnent de perspectives favorables pour l'année en cours.
Sur le plan des perspectives de croissance mondiale, le FMI a révisé de 0,1% à la hausse ses chiffres pour 2017, avec un taux de croissance de 3,7% et de 0,2% pour 2018 et 2019, avec un taux de croissance de 3,9% pour les 2 années. Pour la zone euro, le FMI prévoit maintenant une croissance de 2,2% pour 2018 et de 2% pour 2019.
D'après ses estimations, la réforme fiscale aux Etats-Unis devrait contribuer à la hausse du PIB américain à concurrence de 1,2% sur les 3 prochaines années. Sa présidente, Christine Lagarde, a cependant évoqué les éventuels effets négatifs de cette réforme sur le déficit commercial et sur le risque de tension sur les taux intérêts. Il est vrai qu'une telle action de relance budgétaire, à ce stade de maturité du cycle économique, est sans précédent.
Avec un taux de chômage déjà très bas, une telle action est de nature à confirmer le retour de l'inflation, jusqu'à alors peu manifeste. Si elle a pour objet de prolonger le cycle économique, notamment par une incitation des entreprises à augmenter leurs investissements, elle induit aussi un risque de surchauffe, phénomène qui précède l'entrée en récession…
En Allemagne, l'indicateur du climat des affaires (indice IFO) et l'indice ZEW de confiance des investisseurs européens dépassent les précédents sommets.
Pour la zone euro, l'indice PMI composite publié ce jour pour le mois de janvier a 58,8, contre 58,1 en décembre, atteint son meilleur niveau depuis 12 ans.
Du côté des banques centrales, la BCE et la BOJ (Bank of Japan) ont laissé inchangées leurs politiques monétaires. La réserve fédérale américaine, qui vient tout juste de tenir son dernier comité sous la présidence sortante de Janet Yellen, a fait de même en évoquant la perspective d'une remontée de l'inflation.
Interrogée le 2 février, Janet Yellen, a estimé qu'il n'y avait pas de bulles sur marchés financiers, tout en mentionnant le niveau élevé des valorisations « en général » sur le marché américain et en incitant les investisseurs américains à rester prudents.
Le même jour, la publication des chiffres hebdomadaires des créations d'emplois aux Etats-Unis et surtout d'une progression du salaire horaire moyen sur un rythme supérieur aux attentes (soit plus 2,9% sur un an) ont conforté les perspectives évoquées sur l'inflation. Cette publication a aussitôt provoqué un accès de tension sur les taux d'intérêt.
Ainsi, les taux des emprunts d'Etat à dix ans viennent de subir un violent ajustement à la hausse. Aux Etats-Unis le T Bond atteint 2,84%, entraînant également ses pairs Européens : 0,76% sur le Bund Allemand et 1,01% sur l'OAT Française.
Si les marchés d'actions peuvent bien s'accommoder d'une remontée progressive des taux, justifiée par une économie dynamique et compensée par une progression des résultats des entreprises, les mouvements brusques comme celui-ci ont un tout autre effet.
Après quatre semaines de hausse, continue et soutenue par les perspectives positives alimentées par la réforme fiscale, Wall Street vient de connaître le plus fort repli hebdomadaire depuis 2 ans. L'indice VIX, qui mesure la volatilité du marché, a bondi de près de 30%.
D'après une étude de Bank America Merrill Lynch, sur le mois de janvier, les révisions positives des bénéfices attendus pour l'exercice 2018 des sociétés composant l'indice S&P-500 l'ont emporté sur les révisions négatives dans une proportion de 4,3 contre une. Ce mouvement est assez rare pour le mentionner.
La faiblesse du dollar qui a persisté sur ce début d'année (il est vrai accentuée par une affirmation du Secrétaire d'Etat au Trésor lors du forum économique annuel de Davos) fait également le jeu de l'économie américaine et de ses entreprises.
Face aux valorisations élevées et au retour confirmé de la volatilité, nous privilégions les gestions qui s'appliquent à confronter la valorisation réelle des entreprises à celle du marché. Ces fonds, très sélectifs et qui disposent souvent d'une réserve de liquidités élevée pour saisir des opportunités lors de corrections telles qu'actuellement, nous semblent mieux à même de répondre à cette phase d'ajustement délicate.
Achevé de rédiger le 05 février 2018
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